Vous souhaitez vous équiper d’une solution d’énergie renouvelable ? Faire une comparaison avec votre précédente consommation et vous fixer un nouvel objectif mensuel ? Ou tout simplement vérifier les portées de votre investissement par rapport à vos derniers travaux de rénovation thermique ?
Sachez que vous pouvez évaluer la consommation énergétique de votre logement de différentes manières. Cette technique vous permettra une meilleure maîtrise de votre budget. La RT 2012 recommande d’ailleurs l’installation de certains outils spécifiques afin de transmettre les données sur votre consommation de manière périodique.
Le simulateur en ligne pour connaître sa consommation en moins de 3 minutes
Préalablement programmé, le simulateur est l’outil le plus rapide pour estimer vos dépenses énergétiques. Il vous suffit pour cela d’introduire les informations requises sur le formulaire électronique.
En bref, recueillez à l’avance les informations détaillées sur votre logement avant de lancer l’outil, sachant que la consommation d’une maison dépend de plusieurs variables. La taille du bâti, le nombre d’occupants, les habitudes de consommation. La qualité de l’isolation thermique influence également sur ladite consommation.
Voici les informations à réunir pour que vous puissiez utiliser efficacement le simulateur :
- la superficie habitable ainsi que le nombre de niveaux du logement. Vous pouvez mesurer ladite superficie de l’intérieur, pièce par pièce, ou de l’extérieur en définissant la surface totale et en retranchant les parties non habitables,
- la hauteur moyenne sous plafond,
- le type de toiture (toit-terrasse, en pente, combles aménagés ou non),
- le type de sous-sol (terre-plein, cave, vide sanitaire),
- la forme de la maison.
Vous aurez également besoin de renseigner l’année de construction du logement. En effet, un bâti ancien non rénové devient le plus souvent une passoire thermique, tandis qu’une maison récente enregistre une consommation relativement basse.
Relevez aussi les informations se rapportant à l’isolation du bâti : toiture, planchers, murs et façades, types d’isolants utilisés. Identifiez les caractéristiques de l’ensemble de votre vitrage. Par ailleurs, votre habitat dispose-t-il ou non d’un système de ventilation contrôlée et si oui, de quel type ?
Notez les informations sur votre système de chauffage : votre maison fonctionne avec quel système principal, est-elle dotée d’un programmateur de chauffage ? Quel type de production d’eau chaude et de climatisation utilisez-vous ? Quel est le montant de votre facture annuelle d’électricité et de gaz ?
Vous obtenez une évaluation relativement fiable si vos informations sont complètes. Les résultats sont immédiats, ils indiquent entre autres la classe énergétique du logement, l’émission en gaz à effet de serre, la répartition chiffrée par poste énergétique (chauffage, eau chaude, électricité).
Tableau électrique connecté et éco-compteur
Vous pouvez désormais connecter votre tableau électrique classique en l’équipant d’un concentrateur modulaire disposant généralement de 5 entrées. Ces dernières permettent entre autres la connexion avec les transformateurs de courant et le compteur EDF. L’émetteur à impulsion va mesurer la consommation de gaz. Le concentrateur reçoit les données transmises, celles-ci pouvant également être reçues via smartphone et tablette.
Grâce à l’utilisation de cet outil, vous connaissez le montant exact de votre consommation énergétique. Les données obtenues vous permettent aussi de fixer de nouveaux objectifs en corrigeant les axes d’amélioration.
Équiper le tableau électrique d’un délesteur permet davantage de gérer efficacement la consommation du logement. L’alimentation électrique de certains appareils à priorité moindre sera momentanément coupée. Le délesteur régulera ainsi la demande de courant à titre de balise par rapport à un certain seuil de consommation fixé.
Certains éco-compteurs sont une version améliorée du tableau électrique connecté. L’estimation des dépenses énergétiques chiffrées se fait de manière précise, que ce soit en kilowattheure, en euro ou en mètre cube. Attention, toujours vérifier que cet instrument comporte bien les 5 entrées pour les 5 circuits électriques, les 2 entrées pour la mesure de la consommation de gaz et d’eau. La connexion au box wifi se fait à partir de la sortie informatique. L’éco-compteur peut également être programmé pour afficher les consommations sur un écran domotique.
Calculer soi-même ses dépenses énergétiques
Autre technique consistant à évaluer soi-même ses dépenses énergétiques : calculer la consommation pour chaque appareil et additionner les résultats obtenus. Pour cela, référez-vous à la puissance inscrite sur le manuel d’utilisation. Sinon consultez la plaque signalétique de l’appareil ou rendez-vous directement sur internet. Considérez ensuite les variables que nous avons mentionnées plus haut (taille de l’habitat, nombre d’occupants ou nombre d’utilisateurs de l’appareil).
Commencez par le chauffage car c’est celui qui consomme le plus. Ensuite, les appareils électroménagers et les éclairages (25% environ du montant de votre facture), les équipements de production d’eau chaude (près de 15% de vos dépenses énergétiques). Pour chaque appareil, évaluez la durée d’utilisation. Multipliez ensuite la puissance en watt par la durée d’utilisation en heure puis additionnez les chiffres obtenus pour dégager la consommation globale de la maison. N’oubliez pas non plus de relever de manière régulière les affichages de votre compteur d’électricité.
Quelles solutions pour maîtriser efficacement sa consommation énergétique ?
De nombreuses solutions existent, des plus élémentaires aux plus radicales. Commençons par adopter des écogestes simples comme suit :
- fermer portes et fenêtres : la chaleur est conservée en hiver et la fraîcheur maintenue en été,
- bien régler la température du réfrigérateur et du congélateur, ne pas y introduire de la nourriture chaude,
- éteindre tous les appareils en veille (TV, chargeurs),
- bien remplir le lave-linge avant de le lancer, choisir le bon programme pour éviter une surconsommation en eau, sécher le linge à l’air ambiant,
- ne pas utiliser de lampe halogène et privilégier les néons ou les lampes du type LED.
Les solutions les plus efficaces demeurent bien entendu l’isolation thermique, la ventilation contrôlée, l’étanchéité, l’installation d’équipements fonctionnant à l’énergie verte. En bref, il s’agit de transformer votre habitat énergivore en maison basse consommation, voire en maison à énergie positive.